Service social libéral : la presse en parle !

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Le Guide Familial (une des bibles des assistants sociaux) se penche sur le statut de profession libérale, découvrez l’article d’Olivier Bonnin ici.

“Les assistants de services sociaux, eux aussi, peuvent choisir d’exercer en profession libérale. Certains interviennent ainsi en entreprises, d’autres proposent même des consultations à des particuliers. Quelles sont leurs motivations ? Plusieurs semblent fuir les frustrations du salariat…

« Pas une semaine sans être contactée par une #AssistanteSociale qui souhaite se lancer en #freelance. Bravo les filles ! Il était temps ! » Géraldine Magnier a une particularité : en tant que « #SocialWorker » (sic), elle s’exprime publiquement sur twitter. La profession, reconnaît-elle en aparté, « a encore beaucoup de pudeur » à communiquer… Il est vrai qu’après avoir exercé à l’Education nationale ou au ministère de la Justice, cette assistante sociale a désormais une entreprise à faire connaître : la sienne. Installée à Bourges, en tant que libérale, elle propose ses prestations de service social à des entreprises, tout en animant des formations sur la qualité de vie au travail. Et à l’en croire, cet exercice indépendant du métier suscite de plus en plus de curiosités chez ses consœurs.
A vrai dire, en France, les assistants sociaux indépendants ne seraient encore qu’une trentaine, évalue Géraldine Magnier. Certains se sont regroupés dans une « Association du réseau des travailleurs sociaux indépendants » (Artsi) : cette organisation n’en rassemble qu’une quinzaine. « Plusieurs d’entre nous assurent des enquêtes sociales pour des juges, d’autres proposent des services sociaux du travail, ou en établissement de santé, ou médico-social », décrit sa présidente, Béatrice Belabbas. Et hors de l’Artsi, une poignée d’assistantes sociales proposent même leurs services à des particuliers ; à Lyon, par exemple, Stéphanie Ladel a déposé sa marque de « cabinet social ».
“S’éclater dans ce métier”

L’attrait pour le statut libéral, en tout cas, ne surprendrait guère Géraldine Magnier : « De plus en plus de professionnelles se retrouvent mal dans le métier qu’on leur fait faire. Il contrarie leurs valeurs. Et elles cherchent d’autres solutions… » Au prix de la sécurité du fonctionnariat, elle peut, pour sa part, en témoigner : « On peut s’éclater dans ce métier ! »
Murielle Le Gall elle-même, diplômée en 2012, a été rapidement marquée par l’épuisement de ses collègues, en polyvalence : « On y applique des dispositifs, des aides financières, et parfois sur les demandes des gens… Le métier n’a plus trop de sens ». Elle a même vu « des collègues qui n’étaient plus empathiques ». L’ouverture de son cabinet, à Brest, ne tient cependant pas à ces frustrations. Désormais embauchée à temps partiel – et avec plaisir – dans un CCAS, son activité libérale auprès de particuliers vise, d’abord, à compléter ses revenus.
A l’Artsi, Béatrice Belabbas met d’ailleurs en garde les intéressés sur leurs motivations. « Si des assistants sociaux cherchent ainsi se débarrasser de leurs chefs, qu’ils sachent qu’ils auraient désormais sur le dos les Urssaf, les clients, et la réglementation ! » En outre, si un chômeur compte ainsi se créer son emploi, « cela me paraît difficile sans une certaine expérience »… A Lyon, Stéphanie Ladel acquiesce : « Il faut d’abord répondre à un besoin ! » Et précisément, dans les failles des services sociaux aujourd’hui débordés, plusieurs marchés semblent s’ouvrir aux libéraux.

(à suivre : des créneaux à trouver dans les failles des services sociaux)

Auteur : Olivier Bonnin (photo : © Fotolia)

 

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