Petit voyage dans le temps, imaginons que nous avons fait un bon dans le temps … nous sommes en 2032 :
Pendant les années 2010, les médias avaient la désagréable habitude de traiter l’information sous un angle particulièrement pessimiste. Les temps ont changé, parler maintenant des trains qui arrivent en avance n’est plus jugé comme un optimisme délirant et irréaliste ! Les journalistes font maintenant la part belle aux aventures réussies, aux succès, pour qu’elles puissent être partagées, sans aucune culpabilité judéo-chrétienne.
Aujourd’hui, partager sa voiture, son vélo, son appartement, son bureau, est devenu une habitude : partager les expériences positives le devient un peu plus chaque jour. Contrairement a ce qui était largement admis au début des années 2000, nous avons compris que noyer le citoyen dans des informations négatives n’avait qu’un seul résultat : la sinistrose. Mais ne soyons pas naïfs, tout est question d’équilibre. Nous avons été nombreux à être touchés de plein fouet par le mal du siècle : le burn-out numérique. Smartphone hyper connecté, la vie en 2.0, la santé connectée, les liaisons virtuelles. Les études scientifiques nous ont aidé à revisiter notre vie et à organiser notre quotidien. “L’Homme est un être sociable, la nature l’a fait pour vivre avec ses semblables”. Aristote
Notre ville est intelligente.
Nos bureaux sont partagés, équipés et adaptés à chacun (y compris aux personnes en situation de handicap) , mêlant des professionnels qui choisissent en fonction de leur envie, de leurs besoins, des espaces permettant une totale indépendance, d’autres deviennent de véritables incubateurs de nouvelles tendances, et peuvent leur permettre de récupérer leur petit dernier à la crèche du quartier pour déguster les fraises plantées dans le jardin partagé de l’entreprise, où managers et collaborateurs se réunissent pour boire leur café.
La génération Y, devenue un ensemble de joyeux quinquagénaires, a révolutionné le monde du travail. Leur engagement a sonné la fin du présentéisme, mixité et égalité salariale sont leur plus grande fierté, l’équilibre vie privée/ vie professionnelle qui leur est si chère a permis d’enrichir le nouveau code du travail.
Mais ne nous laissons pas aller à vivre dans un nuage de fumée qui nous ferait idéaliser un monde qui ne l’est pas vraiment. Nous en sommes en 2032 et l’échec existe toujours, oui, il existe, mais aujourd’hui, on l’accepte.
Géraldine Magnier